par Marie Nomis | 15 Avr 2021 | Mood
Ce matin, je regardais des gamins faire de la trottinette au skatepark et j’étais subjuguée. Je me disais qu’ils devaient être sacrément passionnés ou sacrément courageux pour prendre autant de risques, se prendre autant de gamelles et remonter sur leur trottinette à chaque fois. J’étais là en story à me demander si le courage partait en grandissant, lorsque @_troismois m’a fait réaliser très justement que le courage ne nous quittait pas. On le mettait ailleurs, tout simplement.
A l’école, je n’ai jamais été celle qui gagne, jamais celle qu’on choisit quand il fallait constituer les équipes. Je souffrais de ne pas être la meilleure, de ne pas être assez passionnée pour y arriver, mais ça ne m’a jamais découragé de faire. Parce que j’avais le sentiment que si je ne faisais pas, je prenais le risque d’être dernière, et ça, c’était hors de question.
Avec les années, j’ai compris qu’il ne suffisait pas de faire pour y arriver. Qu’il fallait surtout tout donner, bosser comme un dingue, se faire confiance et s’accrocher. Je me suis cassée les dents plus d’une fois, j’ai senti ma patience et ma confiance en moi vaciller, mais je n’ai jamais abandonné. J’applique ça dans tout ce que je fais dorénavant. La passion, je l’ai trouvé dans ma façon d’être et de faire les choses à fond.
Si je me suis sentie obligée de me comparer à ces gamins, c’est parce que j’ai cru que je manquais de courage et de passion pour leur arriver à la cheville. Alors que finalement, la passion, je l’aie. Et du courage, j’en fais preuve à chaque fois que je travaille à réaliser un rêve, malgré mes peurs. A quoi bon me comparer ?
C’est ce qu’à voulu me faire comprendre @_troismois. On a tous les capacités de se dépasser si on le veut vraiment. Le courage n’a pas d’âge et ne se limite pas à un sport à risque. Il est dans chaque saut dans le vide, dans chaque sortie de sa zone de confort, dans chaque décision qui peut changer une vie, dans chaque moment où l’on se relève d’une chute, dans chaque risque quelqu’il soit.
Nos peurs seront toujours là. Mais si on ne tente pas, on ne gagne pas. Il suffit simplement d’oser.
@_troismois : merci maitre Yoda ????
par Marie Nomis | 9 Avr 2021 | Vie d'auteur
Ma mère m’a sorti ça lors d’un karaoké. J’avais 20 ans et c’était la première fois qu’elle m’entendait chanter. J’étais flattée, mais j’ai ri. Si je l’ai rêvé à une époque de ma vie d’enfant, j’avais ni la carrure ni le talent pour être chanteuse. J’aimais ça, ça s’arrêterait là. Mais j’ai pris le compliment et le regard qui allait avec. La fierté dans le regard d’une mère, ça a le don de réchauffer, même après plusieurs années.
J’ai toujours chanté. C’est juste qu’elle ne m’entendait pas. J’osais pas, j’étais une gamine un peu timide. Les années m’ont soignée. Désormais je n’ai plus peur de faire entendre ma voix.
En soirée, je suis cette copine qui crie plus qu’elle ne chante. A la maison, c’est différent, je chante vraiment. Bien plus depuis que j’ai des enfants. Bébés, ma voix apaisaient leurs pleurs. Aujourd’hui, ils sont mon meilleur public.
J’ai pris l’habitude de leur chanter une chanson, entre l’histoire et le dodo. C’est pas systématique. On n’a pas toujours le temps et je n’ai pas toujours l’envie. Quand ils réclament, je leur dis souvent « demain ». J’oublie parfois le plaisir que l’on prend tous les trois.
Les soirs où les planètes sont alignées, je me poste dans le couloir entre leurs deux chambres et je me lance en fermant les yeux. Il faut bien ça pour se concentrer à garder le rythme et à ne pas rire. Ils sont impatients, ils chantent les paroles toujours trop vite.
Zazie, Francis Cabrel, Renan Luce, Barbara Pravi… je les ai toutes adaptées pour qu’elles durent moins de 2 minutes. Mais malgré ça, ils en redemandent à chaque fois. Je leur offre parfois un petit rappel et j’ai le droit à des acclamations. C’est assez étonnant ce qu’un enfant peut produire comme émotions chez un parent.
Je repense souvent à la réflexion de ma mère. T’aurais dû être chanteuse. J’en conclue que l’on peut être ce qu’on veut et qu’on peut l’être n’importe quand. La preuve, je suis chanteuse. Je le suis pour eux.
par Marie Nomis | 7 Avr 2021 | Mes lectures
Vous me connaissez auteure. Mais je suis avant tout une grande lectrice. Pour moi, le premier va assez mal sans le deuxième. Je vous propose donc de répondre à ces quelques questions pour en savoir plus sur la lectrice que je suis.
••••••••
Quelle est la plus ancienne de tes lectures dont tu te souviennes ?
L’album Rox et Roucky de Disney, que je lisais en boucle. J’avais 8 ans.
•
Quel est ton genre littéraire favori ?
J’apprécie beaucoup la littérature française. Les romans qui me font réfléchir, voyager ou me bouleversent. Et si, en plus, ils traitent un peu d’amour, je suis comblée.
•
Qu’utilises-tu comme marque page ?
Je prends ce qui passe. Un bout de papier, un ticket de caisse, un dessin d’enfant. Ce que j’adore quand je le réouvre, c’est de retrouver un souvenir du moment où je l’ai lu.
•
Quel est ton auteur préféré ?
Anna Gavalda. Même si j’affectionne d’autres auteurs tels que @melissa_da_costa_auteure ou @valerieperrin_
•
Lis-tu plusieurs livres en même temps ?
Non. J’aime me plonger toute entière dans une seule histoire.
•
Ton endroit préféré pour lire ?
Je suis assez peu regardante sur l’endroit. Canapé, plage, voiture… Du moment qu’il n’est pas inconfortable.
•
Lis-tu en musique ou en silence ?
En musique. Ce que j’adore, c’est quand certains passages bouleversants me reviennent en tête en entendant la musique que j’écoutais à ce moment-là.
•
Sautes-tu des pages ou regardes-tu plus loin quand tu lis ?
Je ne saute pas de page, par contre, j’ai une manie… quand on arrive à la fin d’un chapitre ou qu’une intrigue se dénoue, j’ai tendance à laisser mes yeux trainer sur les dernières lignes. Pour éviter ça, je cache avec ma main ! ????
•
Annotes-tu les pages ?
Jamais. Si j’ai besoin de me souvenir d’un moment précis dans ma lecture, je la prends en photo. J’ai d’ailleurs un album dans mon téléphone où je peux toutes les retrouver facilement.
•
J’invite @rossiersophie, @marion_finzi, @melville.ecrit, @kenneth.mcallow__auteur, @isalagarrigue (ainsi que toutes les personnes intéressées) à se prêter au jeu ! Amis auteurs, j’ai hâte de lire vos réponses ????
Et vous ? Quel lecteur êtes-vous ?
par Marie Nomis | 3 Avr 2021 | Histoire d'un livre, Vie d'auteur
J’aurai dû vivre une journée spéciale ce jeudi 1er avril. Une journée de mise en avant par Amazon, appelée Offre éclair Kindle, très souvent synonyme de ventes record. Mais au lieu d’être spéciale, cette journée a été désolante. Amazon a « oublié » de me mettre en avant.
Dans une tentative de rattraper le coup, le service client m’a mis en avant le vendredi 2 avril dans la matinée. Sans la réduction qui aurait dû faire exploser les ventes, mais une mise en avant tout de même.
Les ventes ont été boostées, j’étais heureuse d’apparaitre dans le top 5 de la catégorie Littérature française dans la soirée. Je suis allée me coucher sur cette victoire, en me disant que ce n’était pas tout à fait ce que j’avais imaginé, mais que ce n’était pas si mal finalement pour un loupé.
Habituellement, les ventes s’épuisent le lendemain d’une mise en avant et on retombe vite du classement. Je ne m’attendais donc pas à être à la 2e place le matin de ce samedi 3 avril. Et encore moins à être si bien entourée.
Je rafraichis la page régulièrement, comme pour me pincer la peau. Et non, ça ne s’amenuise pas. Il y a toujours des ventes et je ne quitte pas le podium malgré les heures qui passent.
Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Peut-être pas longtemps. Mais en attendant, je profite de cette joie que m’offrent Amazon et les nouveaux lecteurs qui me lisent en ce moment.
Ces trois jours ressemblent à une virée en montagnes russes. C’était un peu violent. Et maintenant c’est hallucinant.
par Marie Nomis | 30 Mar 2021 | Ecriture, Histoire d'un livre, Vie d'auteur
Quand on tente quelque chose pour la 1ère fois, on le fait, c’est tout. Et parce qu’on ne met rien d’autre dans cet essai que notre bonne volonté, souvent, on y arrive.
On appelle ça la chance du débutant.
Cette chance, elle nous quitte quand on réessaye. On se concentre pour faire aussi bien que la 1ère fois, pour briller à nouveau devant ceux qui nous ont vu. Et généralement on échoue. On fait moins bien que la 1ère fois.
Cette idée de chance du débutant, elle ne me quitte pas depuis que j’ai posé le premier mot du roman 2. Et plus je reçois de félicitations pour le roman 1, plus cette idée s’ancre en moi. La raison, c’est la pression que l’on se met quand on réessaye. On oublie l’expérience de la 1ere fois, on oublie ce qu’on a appris… et on se laisse submerger par la pression. Dernièrement, elle a gaché mes sessions d’écriture. Rien de ce que j’écrivais n’était assez bien. Tout n’était que doutes et remises en question. Ajoutés à cela, des blocages sur mon intrigue qui ne trouvaient pas de résolutions… et j’avais de sérieux doutes sur ma capacité à aller au bout d’un 2e roman !
Ce qui m’a aidé à passer au delà de cette pression et à faire en sorte qu’elle ne me tétanise plus (attention, c’est le retour de la métaphore) c’est de ne plus viser le sommet de la montagne, mais un nouveau palier. Y aller par étape. Ainsi, quand j’attaque une session d’écriture, j’arrête de penser au roman à finir, je pense juste au chapitre sur lequel je travaille. Et je travaille en y mettant tout ce que j’aime, tout ce que je sais faire, tout ce que j’ai appris, sans oublier de me faire confiance. Point barre. La pression est toujours un peu là, mais elle ne m’empêche plus d’avancer.
Je terminerai sur ces mots de Bernard Weber (auteur connu pour sa trilogie des Fourmis)
« On dit que pour réussir il faut trois choses: le talent, le travail et la chance. Mais que deux suffisent. Talent + travail, on n’a pas besoin de chance. Talent + chance, on n’a pas besoin de travail. Travail + chance, on a pas besoin de talent. Vu qu’on ne peut pas agir sur la chance, mieux vaut donc le talent et le travail »
C’est le moment de se retrousser les manches, non ?