Quand on tente quelque chose pour la 1ère fois, on le fait, c’est tout. Et parce qu’on ne met rien d’autre dans cet essai que notre bonne volonté, souvent, on y arrive.
On appelle ça la chance du débutant.
Cette chance, elle nous quitte quand on réessaye. On se concentre pour faire aussi bien que la 1ère fois, pour briller à nouveau devant ceux qui nous ont vu. Et généralement on échoue. On fait moins bien que la 1ère fois.
Cette idée de chance du débutant, elle ne me quitte pas depuis que j’ai posé le premier mot du roman 2. Et plus je reçois de félicitations pour le roman 1, plus cette idée s’ancre en moi. La raison, c’est la pression que l’on se met quand on réessaye. On oublie l’expérience de la 1ere fois, on oublie ce qu’on a appris… et on se laisse submerger par la pression. Dernièrement, elle a gaché mes sessions d’écriture. Rien de ce que j’écrivais n’était assez bien. Tout n’était que doutes et remises en question. Ajoutés à cela, des blocages sur mon intrigue qui ne trouvaient pas de résolutions… et j’avais de sérieux doutes sur ma capacité à aller au bout d’un 2e roman !
Ce qui m’a aidé à passer au delà de cette pression et à faire en sorte qu’elle ne me tétanise plus (attention, c’est le retour de la métaphore) c’est de ne plus viser le sommet de la montagne, mais un nouveau palier. Y aller par étape. Ainsi, quand j’attaque une session d’écriture, j’arrête de penser au roman à finir, je pense juste au chapitre sur lequel je travaille. Et je travaille en y mettant tout ce que j’aime, tout ce que je sais faire, tout ce que j’ai appris, sans oublier de me faire confiance. Point barre. La pression est toujours un peu là, mais elle ne m’empêche plus d’avancer.
Je terminerai sur ces mots de Bernard Weber (auteur connu pour sa trilogie des Fourmis)
« On dit que pour réussir il faut trois choses: le talent, le travail et la chance. Mais que deux suffisent. Talent + travail, on n’a pas besoin de chance. Talent + chance, on n’a pas besoin de travail. Travail + chance, on a pas besoin de talent. Vu qu’on ne peut pas agir sur la chance, mieux vaut donc le talent et le travail »
C’est le moment de se retrousser les manches, non ?
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