Ce que j’aime le plus lire dans une nouvelle ou un bouquin, ce sont les sentiments humains. Certains préféreront le suspense, l’humour, la peur, le tragique… moi c’est la magie d’une rencontre, la magie d’un regard échangé, la magie d’une main sur une autre. J’aime ce que ça provoque chez moi : un sourire, une accélération cardiaque, un souffle coupé.
De fait, c’est aussi ce que je préfère quand j’écris. Ce qui explique que mon premier roman portait sur une histoire d’amour. Et que le deuxième portera sur une histoire d’amitié (ET une histoire d’amour, faut pas déconner).
Pourtant, j’ai eu du mal à assumer cette part de moi. Ce plaisir autour du sentiment. Tout simplement par peur. J’avais peur parce qu’il y a cette croyance d’un très grand nombre que le sentiment c’est gnangnan ou mielleux, alors que ça ne l’est pas nécessairement. J’avais peur qu’on me juge, qu’on juge mon livre, qu’on juge mon style, puis qu’on nous mette dans une case et qu’on doive ramer pour en sortir.
Pour preuve, quand on me demandait de pitcher en une phrase Reprendre son souffle, je répondais invariablement « c’est l’histoire d’un secret » au lieu d’assumer que la trame principale est une histoire d’amour. Pour autre preuve, j’ai eu du mal à assumer que certains passages de cette même histoire soient romantiques, alors même que j’ai adoré les écrire.
Aujourd’hui, j’ai compris qu’il n’y avait aucune honte à chercher dans une lecture ce qui nous fait vibrer. Qu’il n’y a pas de honte non plus à aimer écrire ce qui nous touche. Et qu’il y a encore moins de honte à aimer les sentiments.
Et vous, qu’aimez-vous lire / écrire ?
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