Au delà d’une simple distraction, un livre a ce pouvoir de bousculer, d’amener à la réflexion et de bouleverser.
Quand on écrit, quand on publie un texte, une nouvelle, un roman, on n’est pas préparé aux émotions des autres. On espère bien-sûr, on croise les doigts même, pour que les autres aiment, ou au moins apprécient, en se disant que ce serait déjà ça. Mais on n’est pas préparé à ce que ça aille au delà. A ce que nos écrits touchent, bouleversent, résonnent dans le coeur des autres.
En tout cas, moi, je n’étais pas préparée.
Je n’étais pas préparée aux messages privés qui me font part des larmes, des remises en question. Je n’étais pas préparée à entendre des histoires, des vraies, qui font écho à celle que j’ai imaginée. Je n’étais pas préparée à être bouleversée au point d’en rester sans voix et sans mots.
J’ai publié ce livre en espérant toucher un certain nombre de lecteurs. Un au minimum. C’est ce que j’avais d’ailleurs écrit avant le lancement : « si je touche ne serait-ce qu’une seule personne, alors j’aurais tout gagné ».
Aujourd’hui, peut-être parce que je n’étais pas préparée, je suis bouleversée que ça puisse être le cas.
Alors, à tous ceux qui ont lu Reprendre son souffle et qui m’ont écrit après (ou qui l’ont fait en déposant un commentaire public), sachez que ce que je vis de plus beau aujourd’hui, c’est grâce à vous.
Qu’au delà du plaisir d’écrire, je savoure le plaisir d’être lue. Et que ma plus belle récompense est de savoir que ce que j’ai écrit et qui m’a bouleversé, a pu bouleverser certains d’entre vous.
0 commentaires