S’aimer, c’est se dévoiler.
J’ai cette phrase en tête en refermant ce livre.
S’aimer, c’est dire ses peurs, ses attentes et ses sentiments à l’autre. Exactement ce que ne parviennent pas à faire les deux héros de cette histoire.
Pourtant, l’alchimie entre eux est évidente. A l’image d’Un jour de David Nicholls où les deux protagonistes passent un temps fou à se trouver, Connell et Marianne passent 4 ans (et 320 pages) à se chercher. Parce qu’ils ne parviennent pas à s’extraire du qu’en dira-t-on, des non-dits, de leurs incertitudes et de leurs failles, parce qu’ils ne se parlent pas, ou mal, ils se loupent. On assiste, impuissant, à leur jeu du chat et de la souris dans un suspense constant. C’est si addictif qu’il est impossible de le lâcher.
Alors oui, la construction et le style de ce livre peuvent décontenancer. Les dialogues, par exemple, ne sont pas indiqués par des tirets. Mais personnellement c’est une originalité que j’ai beaucoup apprécié.
Et si l’on arrive à passer au dessus de ça, on plonge surtout dans une atmosphère particulière, avec une plume à la fois douce, vive et intelligente, des dialogues remarquables, et une finesse incroyable pour parler des sentiments.
Ce n’est pas tout à fait un coup de coeur, probablement à cause de certaines longueurs vers la fin et du fait que je l’ai involontairement comparé à Un jour (qui reste aujourd’hui encore mon plus gros coup de cœur livresque). Mais ça n’a en rien entaché mon plaisir de lecture.
Un million d’exemplaires vendus et une adaptation en série (que je vais m’empresser de regarder), de quoi vous inciter à sauter le pas, non ?
L’avez-vous lu ? Aimé ?
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