C’est drôle, depuis que je sais qu’on va bientôt sortir de ce confinement, je n’ai jamais eu autant envie de voir des gens.
Je suis comme une enfant un matin de Noël. Je trépigne.
Alors que pendant un moment, ça m’a arrangé. Être solitaire, être coupée des autres comme les autres, ça me permettait d’écrire sans culpabiliser. De ne pas donner l’impression que je m’isolais.
Pendant longtemps, j’ai eu la certitude que pour être complète, j’avais besoin des autres. Besoin de leurs regards et de leur attention. S’ils étaient nombreux à m’entourer, ça voulait dire que j’étais aimée.
Le confinement m’a appris à vivre différemment. La passion de l’écriture est arrivée dans ma vie, ça fait un an maintenant que je fais quelque chose qui me plait vraiment. Et je ne me suis jamais sentie aussi complète. Aussi alignée avec moi-même. Aussi libre tout en étant enfermée.
Aujourd’hui, j’ai cette sensation que tout mon corps est en ébullition. Que tout ce que mon cerveau et mon coeur ont reçu ces douze derniers mois en plaisir, en confiance, en bienveillance, en amour… que tout doit sortir. Que c’est à moi de donner aux autres maintenant. Et qu’il est temps de sortir (un peu) de mon isolement.
Alors j’attends.
J’attends qu’on puisse tous enlever ces masques pour retrouver les sourires, les rires, j’attends de serrer des corps, de vivre la musique à plusieurs, j’attends les verres en terrasse, les soirées et les nuits.
J’attends comme une enfant un matin de Noël.
Et je sais pas vous, mais moi je trépigne !
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