Abandonner

26 Fév 2021 | Ecriture, Mood, Vie d'auteur | 0 commentaires

Ecrire un roman, c’est comme gravir une montagne. On se lance un jour avec une idée plus ou moins précise du chemin que l’on va emprunter, mais plein d’entrain et l’envie folle d’en découdre.


Les débuts sont géniaux. On a les idées claires alors on marche vite, on saute au dessus des obstacles avec aisance, on s’extasie de nos réussites et on est persuadé que le haut de la montagne n’est pas si loin. Que ce sera un parcours de santé.


Puis le ciel s’obscurcie. Et là c’est la merde. Les doutes nous tombent dessus comme une pluie dilluvienne. On avance à tâtons pour ne pas tomber, on fait marche arrière quand on comprend que le chemin qu’on a emprunté est le mauvais, on résiste même si le poids des doutes nous fait courber le dos.


On s’accroche à tout. Un encouragement, un conseil pour se débarrasser des cailloux dans notre chaussure, une idée qui nous semble être le début d’une éclaircie. On s’accroche parce qu’on va l’atteindre ce putain de sommet, d’autres l’ont fait avant nous, on peut y arriver !


On s’accroche mais parfois, ça ne fonctionne pas. On a eu beau mettre toute notre énergie, tout notre courage, on est à bout de souffle et on ne voit pas le bout du chemin. Alors on abandonne. Et on se rassure en se disant qu’on tentera une prochaine fois, avec un peu de repos ou un meilleur itinéraire.

On s’accroche et parfois, ça finit par payer. La montagne à gravir nous semble à nouveau accessible, le sommet à notre portée. Nos idées sont claires, notre souffle retrouvé, alors on court. On court de peur que le ciel s’obscurcisse à nouveau. Et plus on court, plus on retrouve le plaisir de gravir, le sourire aux lèvres, des étoiles plein les yeux. Il est là ce putain de sommet, on y est ! Le bonheur quand on l’atteint est indescriptible. C’est un bonheur unique. Un accomplissement. Parfois celui de toute une vie.

Écrire un roman c’est dur. C’est loin d’être une promenade de santé. Tous ceux qui s’y sont essayé vraiment savent à quel point la montagne est haute, à quel point le chemin est escarpé et à quel point le ciel peut vite s’assombrir.
Mais ça vaut le coup.
De se lancer, de tenir bon et de ne pas abandonner.

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Marie Nomis - Actualités

Marie Nomis, 34 ans – Lille

Bienvenue sur l’espace actualités ! Ici, je vous parle de mon premier roman, des étapes de la création jusqu’à son envol en tant que livre. Mais aussi de mon processus d’écriture, de mes doutes, de mes difficultés.

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